D.A.F. de Sade (1740-1814) Français, encore un effort… (suite)

Eu, rendant le foutre qu’elle a dans le cul et dans la bouche : Hélas ! Mon maître… vous voyez comme vos élèves m’ont accommodée ! J’ai le derrière et la bouche pleins de foutre, je ne dégorge que du foutre de tous les côtés !

D, vivement : Attendez, je veux que vous me rendiez dans la bouche celui que le chevalier vous a mis dans le cul.

Eu, se plaçant : Quelle extravagance !

D : Ah ! Rien n’est bon comme le foutre qui sort du fond d’un beau derrière !… C’est un mets digne des dieux. (Il l’avale.) Voyez le cas que j’en fais. (Se reportant au cul d’Augustin, qu’il baise.) Je vais vous demander, mesdames, la permission de passer un instant dans un cabinet voisin avec ce jeune homme.

S-A : Ne pouvez-vous donc pas faire ici tout ce qu’il vous plaît avec lui ?

D, bas et mystérieusement : Non ; il est de certaines choses qui demandent absolument des voiles.

Eu : Ah ! Parbleu ! Mettez-nous au fait, au moins.

S-A : Je ne le laisse pas sortir sans cela.

D : Vous voulez le savoir ?

Eu : Absolument !

D, entraînant Augustin : Eh bien, mesdames, je vais… mais, en vérité, cela ne peut pas se dire.

S-A : Est-il donc une infamie dans le monde que nous ne soyons dignes d’entendre et d’exécuter ?

Ch : Tenez, ma sœur, je vais vous le dire. (Il parle bas aux deux femmes.)

Eu, avec l’air de la répugnance : Vous avez raison, cela est horrible.

S-A : Oh ! Je m’en doutais.

D : Vous voyez bien que je devais vous taire cette fantaisie et vous concevez à présent qu’il faut être seul et dans l’ombre pour se livrer à de pareilles turpitudes.

Eu : Voulez-vous que j’aille avec vous ? Je vous branlerai, pendant que vous vous amuserez d’Augustin ?

D : Non, non, ceci est une affaire d’honneur et qui doit se passer entre hommes : une femme nous dérangerait… A vous dans l’instant, mesdames. (Il sort, en entraînant Augustin.)