D.A.F. de Sade (1740-1814) La Philosophie dans le Boudoir (suite - Septieme dialogue)
D : Sacré foutredieu ! Je commence à perdre la tête. Saint-Ange, qu’Augustin t’encule devant moi, je t’en prie, pendant que ton frère t’enconnera, et que je voie des culs, surtout : ce tableau-là va m’achever. (Il pique les fesses, pendant que l’attitude qu’il a demandée s’arrange.) Tiens, chère maman, reçois celle-ci, et encore celle-là !… (Il la pique en plus de vingt endroits.)
Mist : Ah ! Pardon, monsieur ! Mille et mille fois pardon ! Vous me faites mourir !
D, égaré par le plaisir : Je le voudrais… Il y a longtemps que je n’ai si bien bandé ; je ne l’aurais pas cru après tant de décharges.
S-A, exécutant l’attitude demandée : Sommes-nous bien ainsi, Dolmancé ?
D : Qu’Augustin tourne un peu à droite ; je ne vois pas assez le cul ; qu’il se penche je veux voir le trou.
Eu : Ah ! Foutre ! Voilà la bougresse en sang !
D : Il n’y a pas de mal. Allons, êtes-vous prêts, vous autres ? Pour moi dans un instant, j’arrose du baume de la vie les plaies que je viens de faire.
S-A : Oui, Oui, mon cœur, je décharge… nous arrivons au but en même temps que toi.
D, qui a fini son opération, ne fait que multiplier ses piqûres sur les fesses de la victime, en déchargeant : Ah ! Triple foutredieu ! Mon sperme coule… il se perd, sacredieu… Eugénie, dirige-le donc sur les fesses que je martyrise… Ah ! Foutre ! Foutre ! C’est fini… je n’en puis plus !… Pourquoi faut-il que la faiblesse succède à des passions si vives !
S-A : Fouts ! Fous-moi, mon frère, je décharge !… (A Augustin :) Remue-toi donc, jean-foutre ! Ne sais-tu donc pas que c’est quand je décharge qu’il faut entrer le plus avant dans mon cul ?… Ah ! Sacré nom d’un dieu ! Qu’il est doux d’être ainsi foutue par deux hommes ! (Le groupe se rompt.)