Le web de Dominique Guebey – Les belles lettres

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   D o m i n i q u e   G u e b e y    J u n g l e      Les belles lettres

D.A.F. de Sade (1740-1814) La Philosophie dans le Boudoir (suite - Troisieme dialogue)

D : Cela ne sera pas difficile, puisqu’il ne s’agit que d’enlever cette gaze pour distinguer à nu les plus touchants attraits. (Il la met nue, et ses premiers regards se portent aussitôt sur le derrière.) Je vais donc le voir, ce cul divin et précieux que j’ambitionne avec tant d’ardeur!… Sacredieu ! Que d’embonpoint et de fraîcheur, que d’éclat et d’élégance !… Je n’en vis jamais un plus beau!

S-A : Ah ! Fripon ! Comme tes premiers hommages prouvent tes plaisirs et tes goûts !

D : Mais peut-il être au monde rien qui vaille cela?… Où l’amour aurait-il de plus divins autels ?… Eugénie… sublime Eugénie, que j’accable ce cul des plus douces caresses ! (Il le manie et le baise avec transport.)

S-A : Arrêtez, libertin!… Vous oubliez qu’à moi seule appartient Eugénie, unique prix des leçons qu’elle attend de vous ; ce n’est qu’après les avoir reçues qu’elle deviendra votre récompense. Suspendez cette ardeur, ou je me fâche.

D : Ah ! Friponne ! C’est de la jalousie… Eh bien, livrez-moi le vôtre : je vais l’accabler des mêmes hommages. (Il enlève la simarre de Mme de Saint-Ange et lui caresse le derrière.) Ah ! Qu’il est beau, mon ange… qu’il est délicieux aussi ! Que je les compare… que je les admire l’un près de l’autre : c’est Ganymède à côté de Vénus ! (Il les accable de baisers tous deux.) Afin de laisser toujours sous mes yeux le spectacle enchanteur de tant de beautés, ne pourriez-vous pas, madame, en vous enchaînant l’une à l’autre, offrir sans cesse à mes regards ces culs charmants que j’idolâtre ?

S-A : A merveille !… Tenez, êtes-vous satisfait ?… (Elles s’enlacent l’une dans l’autre, de manière à ce que leurs deux culs soient en face de Dolmancé.)

D : On ne saurait davantage : voilà précisément ce que je demandais, agitez maintenant ces beaux culs de tout le feu de la lubricité ; qu’ils se baissent et se relèvent en cadence ; qu’ils suivent les impressions dont le plaisir va les mouvoir… Bien, bien, c’est délicieux!…

Eu : Ah ! Ma bonne, que tu me fais de plaisir!… Comment appelle-t-on ce que nous faisons là?