Geneviève Ichard (1954-2025)

Geneviève Ichard, Font-Romeu, 31 juillet 1979 — Font-Romeu (Pyrénées orientales), 31 juillet 1979.

En 1979, Geneviève était intendante du lycée de Grand-Quevilly (banlieue de Rouen). Originaire du Tarn, elle avait commencé l’athlétisme à l’USC Albi.

Une destinée

Quatorze ans plus tard, elle participait encore au 10 km marche athlétique dames des Championnats de France d’athlétisme. Elle travaillait alors à Bruxelles, dans les services de la Commission européenne.

Annecy, marche athlétique — Annecy (Haute-Savoie), 24 juillet 1993.

J’étais venu à Annecy comme simple spectateur. Ce jour là Geneviève m'annonça qu'elle allait partir en stage du ministère des Affaires étrangères, à Strasbourg (si ma mémoire est bonne).

Championnats de France d’athlétisme 1993

En 1999 à Montreuil (Grand Paris), on la vit au départ du Challenge Facoetti. Mais depuis longtemps son envol était pris, pour Moscou, Tallinn, Bucarest, Istanbul, Khartoum…

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Geneviève venait d’une nombreuse famille rurale. Les enfants partaient pour leurs études, en pension et internat.

Le cycle est achevé. La collégienne qui quitta un jour la ferme des parents repose maintenant à deux pas, dans le petit cimetière de Canezac.

Quelques étapes

En 1984 fut créée l’Université du Havre. Elle postula comme chef de cabinet du nouveau Président ; sa candidature fut retenue.

Lyon, au parc de la Tête d’Or, 14 août 1985.

Mais, après dix ans en Seine-Maritime, Geneviève m’avait confié qu’avec toute leur native et aimable normandité, les gens du cru commençaient à lui instiller un commencement d’ennui (vous comprendrez mieux le propos en l’imaginant avec la chaleur de ce doux accent d’Occitanie).

En 1987 elle arriva à Grenoble, pour un poste similaire. La voici avec une marcheuse espagnole qui étudiait alors à l’université Grenoble 2.

Pilar Royo et Geneviève, octobre 1987 — Lyon, octobre 1987, avec Pilar Royo.

À cette époque, il m’a semblé comprendre que le patron de Geneviève était doté d’une de ces personnalités qualifiées de difficiles. C’était une raison, s’il lui en fallait une, pour la pousser en avant.

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Il se trouve que les institutions européennes ont parfois besoin de personnel supplémentaire, en sus des contingents accordés à chaque pays membre. Or, quoi que les français pensent de leur administration, nos fonctionnaires jouissent d’une bonne cote hors de l’Hexagone. Geneviève, toujours cœur intrépide, se mit sur les rangs. Voilà pourquoi on la trouvait en 1990 dans un certain immeuble Berlaymont, à la Direction de la Coordination du Secrétariat général de la Commission européenne.

C’est en 1993 qu’eut lieu l’étape suivante mentionnée plus haut, le passage définitif aux Affaires étrangères.

Geneviève fut, entre autres, directrice de l’Institut français d’Estonie, de 1999 à 2003.

Avec M. Jean-Jacques Subrenat, Ambassadeur de France.

En 2015, elle finissait sa carrière comme attachée à la coopération de l’Ambassade de France au Soudan.

En 2023, durement frappée par la maladie, elle était encore expert bénévole pour Avocats sans Frontières France, dont le siège est à Toulouse.

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La maladie. Annonciation funèbre ; monde qui s’efface ; Ô l’épuisant des jours emmurés qui s’égrènent.

Le mal. Étau qui opprima la plus libre ; nuit qui vint s’étendre sur la lumineuse.

Toi la Toujours-en-avant, face à l’irrévocable tu montres encore le chemin, à nous pauvres fous qui ne voulons pas savoir.

Adonc, au soir de l’ordalie, qui serais-je pour me plaindre ? Plus fort que l’Adieu je crierai vers ton lointain : J’arrive.

En attendant

Que ma langue qui t'a parlé
Se soude à mon palais
S'il m'arrive de t'oublier
Sur cette terre où je demeure.

St Jean de la Croix